Annals
ofthe M.B.C - vol. I - n° 1 - September 1987
ETUDE DES BRULURES ELECTRIOUES A ELECTRICITE DE FRANCE SUR UNE PERME DE 10
ANNEES
Cabanes J. M.D. et Gourbiere E.
Comité des Etudes Médicales d'Electricité - Gaz de
France
RÉSUMÉ. Le Comité
des Etudes Médicales d'Electricité-Gaz de France étudie les accidents électriques
depuis plus de 20 ans. Lors de la dernière enquête, qui a porté sur dix années, les
brûlures ont été observées dans 93% des accidents.
L'erreur humaine apparait comme le facteur étiologique prédominant de ces accidents car
les mesures de sécurité technique ont atteint, depuis de nombreuses années déjà, un
très haut niveau de qualité.
Les brûlures électriques sont
localisées le plus souvent au niveau des mains (70% des cas).
Les brûlures les plus fréquentes sont
les brûlures thermiques par arc électrique. Elles s'observent surtout dans les accidents
en basse tension. Les brûlures oculaires par arc sont, elles aussi, fréquentes.
Les brûlures électrothermiques dues au
passage du courant sont plus rares.
Elles s'observent aussi bien dans les accidents en haute qu'en basse tension.
Elles peuvent être graves du fait de leur extension en profondeur, des destructions
tissulaires étundues et de leurs possibles conséquences rénales. Les brûlures
électriques ont laissé des séquelles invalidantes dans 23% des cas.
Elles ont été la cause d'une
mortalité secondaire dans 1% des cas.
A côté des grands Services
fonctionnels de Médecine: le Service Médecine du Travail et le Service de Médecine de
Contrôle, les Direction Générales d'Electricité-Gaz de France ont créé un Organisme
de Recherche et de Conseil qui a nom: "Comité des Etudes Médicales".
Ce Comité est chargé de l'étude de différents problèmes: Electropathologie,
Gazopathologie, Environnement (Pollutions chimique, atmosphérique et hydrique),
Environnement physique des ouvrages électriques (Champs électromagnétiques), diffusion
des "Informations médicales" et tenue à jour de bibliographies exhaustives sur
les différents sujets d'intérêt.
C'est dans ce cadre que le Comité des
Etudes Médicales d'E.D.F. - G.D.F. étudie les accidents électriques depuis plus
de trente ans.
La dernière statistique a porté sur
une période de dix années et sur 1231 accidents, ce qui représente une moyenne de 125
accidents annuels pour un effectif de 110.000 agents.
Comme les précédentes, cette étude
n'a été possible que grâce à la collaboration des Services Médicaux E.D.G. - G.D.F. :
le Service Général de Médecine du Travail d'une part, le Service Général de Médecine
de Contrôle d'autre part, qui nous ont fourni l'essentiel des renseignements médicaux.
Pour l'étude des séquelles nous avons
eu communication des comptes rendus des Commissions Médicales des Rentes.
Enfin, pour l'aspect technique de l'accident, nous avons eu recours aux renseignements
fournis par le Service "Prévention et Sécurité" d'E.D.F. et les
"Comités d'Hygiène et de Sécurité et Conditions de Travail".
Lors de cette dernière enquête, les brûlures
ont été notées dans 1142 cas, soit 93% des accidents.
Etiologie
L'erreur humaine apparaît comme le facteur étiologique
majeur des accidents électriques et des brûlures car les mesures de sécurité
techniques ont atteint, depuis de nombreuses années déjà, un très haut niveau de
qualité.
L'âge (Tableau 1) est un autre facteur important puisque les brûlures sont surtout
l'apanage des jeunes. Il est, cependant, à retenir que cette population est aussi la plus
exposée aux accidents car, si l'on étudie la répartition des brûlures selon les
professions, on s'aperçoit que ce sont surtout les monteurs, les agents de maîtrise
d'exploitation ou de travaux qui sont les plus exposés mais celles aussi qui comportent
le plus de jeunes (Tableau 2).
Répartition des 1142 brûlés en fonction de
leur activité |
Agents actifs :1122, dont: |
Monteurs
électriciens |
510 |
Agents
de maîtrise d'exploitation ou de travaux |
209 |
Ouvriers
électriciens ou électro-mécaniciens |
122 |
Agents
techniques |
106 |
Agents
d'interventions chez les abonnés |
85 |
Agents
de laboratoire |
46 |
Agents
actifs sans spécialité définie |
30 |
Soudeurs |
14 |
Agents
sédentaires : 20 |
|
Tableau 2 |
|
Type des brulures (Tableau 3)
Il est habituel de classer les brûlures en troi s types:
- les brûlures par arc qui qui sont de loin les plus fréquentes (77%) souvent minimes et
localisées aux extrémités, en particulier aux mains,
- les brûlures électrothermiques dues au passage du courant sont plus rares (15%) mais
volontiers plus graves du fait des atteintes profondes,
- les brûlures que nous qualifions de "mixtes" qui associent les deux processus
sont les plus rares (6%) mais souvent les plus graves car elles s'observent surtout dans
les accidents dus à des courants de haute tension.
TYPES des BRULURES (1142 cas) |
Type |
Nbre de cas |
% |
|
ARC |
881 |
77.1 |
} ELECTRISATION
20.8% des cas ou ~ 1 cas sur 5 |
ELECTROTHERMIQUE |
172 |
15.1 |
MIXTE |
65 |
5.7 |
|
Type non connu |
24 |
2.1 |
|
Total |
1142 |
100 |
|
|
Tableau
3 |
|
a) Les brûlures par arc
Les brûlures les plus
fréquemment observées sont les brûlures par arc électrique qui représentent 77% des
brûlures.
Ce sont habituellement des brûlures peu étendues (Tableau 4) et qui se localisent
essentiellement au niveau des membres superieurs, en particulier au niveau des mains
puisque 60% des brûlures par arc de petites étendues ont cette topographie (Tableau 5).
Etendue des par ARC (881 cas) |
ETENDUE |
Nombre de brûlures par ARC |
% |
PETITE |
727 |
82.6 |
MOYENNE |
115 |
13 |
GRAND
MASSIVE |
12
2 |
1.6 |
Non connue |
25 |
2.8 |
Nbre total |
881 |
100 |
|
Topographie des
petit par arc selon la tension (727 cas) |
TOPOGRAPHIE |
TENSION |
B.T. |
H.T. |
non connue |
- un membre supérieur ou les 2 membres supérieurs
|
215 |
6 |
88 |
|
126 |
19 |
118 |
- un membre supérieur, ou les 2 membres supérieurs + Tête
|
96 |
15 |
20 |
Total de ces
topographies |
437 |
40 |
226 |
en % par rapport au
total des petites brûlures par arc |
60.1 |
5.5 |
31.1 |
|
15 |
5 |
4 |
Total des petites |
727 |
|
Tableau 4 |
Tableau 5 |
|
Enfin, ces brûlures par arc
sont, avant tout, dues aux accidents avec la basse tension (Tableau 6) puisque près de
60% d'entre elles ont été occasionnées par des courants de 200 à 600 V.
A côté des brûlures cutanées par arc, nous avons observé un grand nombre de cas de
coup d'arc oculaire (Tableau 7) qui sont aussi le fait d'accidents avec la basse tension.
Répartition des brûlures par arc
dans les différentes catégories de tension
(881 cas) |
Catègorie de tension |
Nombre de cas |
% du nombre total |
B.T. |
< 100 V |
4 |
0.5 |
de
100 à 200 V |
18 |
2 |
de
200 à 600 V |
524 |
59.5 |
H.T. |
de 600 à 2000 V |
2 |
0.2 |
de
2000 à 33000 V |
60 |
6.8 |
>
33000 V |
7 |
0.8 |
Foudre |
0 |
- |
Tension non connue |
266 |
30.2 |
Total |
881 |
100 |
|
Nombre et pourcentage
des
COUPS d'ARC OCULAIRES
selon la tension - (300 cases) |
Tension
(en Volt) |
Nombre de
cas |
% du
nombre total |
B.T. |
< 100 |
2 |
54 |
100 - 200 |
7 |
200 - 600 |
153 |
H.T. |
600 - 2000 |
0 |
8 |
2000 - 33000 |
21 |
> 33000 |
3 |
Foudre |
0 |
Non connue |
114 |
38 |
Total |
300 |
100 |
|
Tableau 6 |
Tableau 7 |
|
b) Les brûlures électrothermiques
Les brûlures électrothermiques sont plus rares. Nous n'en avons observé que 172 cas
soit 15% des brûlures.
Là aussi, il s'agit de brûlures de petite étendue (Tableau 8). Elles se localisent,
elles aussi, avant tout au niveau des extrémités en particulier des mains et sont dues
le plus souvent à des accidents avec des courants de basse tension (Tableau 9).
Etendue des
brûlures électrothermiques
172 cas, soit 15.1% des brûlures |
Etendue |
Nombre de
brûlures électrothermiques |
% |
PETITE |
146 |
84.9 |
MOYENNE |
14 |
8.2 |
GRANDE |
3 |
1.7 |
MASSIVE |
0 |
0 |
NON CONNUE |
9 |
5.2 |
Total |
172 |
100 |
|
Petites brûlures
électrothermiques:
Topographie et tension (146 cas) |
TOPOGRAPHIE |
TENSION |
TOTAL |
B.T. |
H.T. |
non connue |
Un membre supérieur |
40 |
12 |
14 |
66 |
Les 2 membres supérieur |
19 |
9 |
9 |
37 |
Un ou 2 membres supérieur
+ autre localisation |
7 |
26 |
2 |
35 |
Autres cas |
3 |
2 |
3 |
8 |
Total |
Quantités |
69 |
49 |
28 |
146 |
% |
49.3 |
31.5 |
19.2 |
100 |
|
Tableau 8 |
Tableau 9 |
|
c) Les brûlures mixtes
Les brûlures mixtes qui associent les deux processus - arc et passage du courant -
sont les plus rares: 65 cas soit 5,7% des brûlures.
Dans ce cas, les brûlures de moyenne ou
de grande étendue sont beaucoup plus fréquentes. Elles sont dues, plus souvent que les
brûlures par arc et les brûlures électrothermiques, à des accidents en moyenne et
haute tension (Tableau 10).
Brûlures MIXTES: Etendue
65 cas soit 5.7% des brûlures |
Etendue |
Nombre the
brûlures mixtes |
% |
PETITE |
27 |
41.5 |
MOYENNE |
19 |
29.2 |
GRANDE |
10 |
15.5 |
MASSIVE |
4 |
6.1 |
NON
CONNUE |
5 |
7.7 |
TOTAL |
65 |
100 |
|
Tableau 10 |
|
Evolution
Les brûlures électrothermiques, et surtout les brûlures mixtes étendues,
peuvent être graves du fait de leur extension en profondeur et des destructions
tissulaires qui peuvent avoir deux conséquences majeures: la nécessité d'une amputation
et les complications rénales.
Les autres accidents évolutifs: complications neurologiques, sensorielles,
cardiovasculaires ou d'autres natures ne sont pas directement la conséquence des
brûlures (Tableau 11).
Complications
observees chez les accidentes atteints
de brûlures (Resultats de l'enquete) |
90
brûlés ont eu 127 complications: |
Amputations |
21 cas |
Complications rénales |
15 cas |
Complications
infectieuses |
6 cas |
Complications
neurologiques |
21 cas |
Complications
sensorielles |
40 cas |
Complications
cardio-vascularies |
17 cas |
Complications autres |
7 cas |
Total |
127
cas |
182
brûlés on été hospitalisés |
Tableau 11 |
|
a) Les amputations
Dans notre statistique, nous avons relevé 21 cas d'amputations pour 15 brûlés, ce
qui veut dire que certaines brûlures ont nécessité plusieurs amputations chez le même
sujet. La topographie de ces amputations et le délai moyen entre la survenue de la
brûlure et l'amputation sont résumés dans le Tableau 12.
21 amputations pour 15 brûlés : |
|
Niveau d'amputation |
Nombre
d'amputations |
Délai moyen entre
brûlures et amputations
(en jours) |
M.S. |
Doigts |
6 |
75 |
Poignet |
1 |
8 |
Au
dessous du coude |
2 |
35 |
Au
dessus du coude |
5 |
7 |
Désarticulation
de l'épaule |
1 |
11 |
M.I. |
Orteils |
7 |
24 |
Avant-pied |
1 |
30 |
Au
dessus du genou |
1 |
1 |
|
Total |
21 |
|
|
Tableau 12 |
|
b) Les insuffisances rénales
L'évolution des brûlures étendues et/ou profondes a été émaillée d'un certain
nombre d'insuffisances rénales aigues:
- 3 cas ont eu une évolution réversible,
- 4 cas une évolution mortelle du fait de l'importance des brûlures,
- et pour 3 cas en grande partie du fait de l'anurie.
Ces insuffisances rénales algües réversibles et mortelles sont résumées dans les
Tableaux 13 et 14.
Insuffisances rénales aiguës: 7 cas
Insuffisances
rénales aiguës réversibles (3 cas) |
3éme enquête |
Cas n°
(année) |
Age |
Tension et
Trajet du
courant |
Type et Etendue
de la brûlure |
Signes urinaires |
Evolution rénale |
Remarquez |
Can n° 1
(1971) |
44 |
15.000 V
M.S.G. - M.I.D. |
Mixte
9%
(pas d'alcalinisation précoce) |
Myoglobinurie
Hématurie
Albuminurie |
Anurie (le 2e jour)
Transitoire (3 jours)
Pas d'E.E.R.
Evolution favorable |
Anurie due trés probablement
à la myoglobinurie |
Cas n° 2
(1972) |
29 |
17.000 V
M.I.D. - M.S.G. |
Mixte + inflammation
des vêtements par l'arc
11%
(alcalinisation précoce) |
Myoglobinurie
Hémoglobinurie |
Oligurie précoce et
transitoire (2 jours)
Evolution favorable |
Oligurie due à la
myoglobinurie |
Cas n° 3
(1976) |
37 |
220 - 380 V |
Mixte
25%
(pas d'alcalinisation précoce) |
Myoglobinurie
Hémoglobinurie
Albuminurie |
Oligurie
Evolution favorable |
Amputation le jour même de
l'accident (M.S.D. et M.I.G.) |
|
Tableau
13 |
|
Insuffisances
rénales aiguës mortelles (4 cas) |
3éme
enquête (suite) |
Cas
n°
(année) |
Age |
Tension
et
Trajet du
courant |
Type et
Etendue
de la brûlure |
Signes
urinaires |
Evolution
rénale |
Remarquez
et
causes du décès |
Can n° 4
(1974) |
46 |
20.000 V
M.S.D. - M.I.G. |
Electrothermique
8%
(pas d'alcalinisation précoce) |
Myoglobinurie
precoce
Hématurie |
Oligurie précoce
et
anurie transitoire
(du 5éme au 9éme
jours aprés la brûlure)
Reprise de la
diurése le 9me jour) |
Décés -
(le 17éme jour)
complications respiratoires,
digestives (hémerragiques),
septiques et neurologiques. |
Cas n° 5
(1976) |
47 |
63.000 V. |
Arc +
inflammation
des vêtements
95%
(40%: 3éme degreé
55%: 2éme degré)
(Pas d'alcalinisation précoce) |
Myoglobinurie
Hémoglobinurie
apparues le
5éme jour |
Anurie apparue
le 5éme jour
Pas d'E.E.R. |
Décés -
(le 8éme jour)
du fait de l'importance des
brûlures et de l'anurie.
Anurie en rapport avec la
myoglobinurie et autrés
complications |
Cas n° 6
(1977) |
53 |
20.000 V
M.S.G. - M.I.G. |
Mixte
25%
(Alcalinisation précoce) |
Myoglobinurie
Hémoglobinurie |
Anurie précoce |
Décés -
(le 2éme jour)
en relation directe
avec l'anurie.
Une amputation du bras
gauche avait été pratiquées.
Anurie en rapport avec
myoglobinurie. |
Cas n° 7
(1979) |
41 |
25.000 V
Tête - M.S.D. -
M.S.G. |
Mixte +
inflammation
des vêtements
80%
(Alcalinisation précoce) |
Hémoglobinurie |
Oligurie précoce |
Décés -
(le 2éme jour)
dû aux troubles du rythme
cardiaque, à l'importance
des brulures et à
l'insuffisance rénale.
Oligurie en rapport avec
l'hémoglobinurie. |
|
Tableau
14 |
|
Les décès secondaires
La gravité des brûlures et ces
complications rénales sont à l'origine de la majorité des décès secondaires dont nous
avons observé 12 cas dont 7 étaient lies a l'importance des brûlures compliquées, dans
4 cas, d'insuffisance rénale.
Ces 12 cas viennent s'ajouter aux 18 cas de décès immédiats dus, pour la majorité
d'entre eux, à une électrocution au sens propre du terme, ce qui fait un nombre total de
décès de 30, soit 2,4% des accidents (Tableau 15).
DECES IMMEDIATS
18 cas, soit 1.5% des accidents |
DECES SECONDARIES
12 cas, soit 0.9%
dûs aux brûlures 7 cas
__________________
dûs à d'autres causes 4 cas
(troubles cardiovasculaires,
neuro et traumatismes). |
NOMBRE TOTAL DES DÉCÈS
30 cas, soit 2.4% |
|
Tableau 15 |
|
Les sequelles - l'incapacité
Les plus fréquentes des séquelles
sont celles qui sont la conséquence des brûlures électriques. Elles ont été
observées dans 23 1 cas, soit 19% des accidents non mortels.
Le plus souvent, il s'agit de cicatrices inesthétiques et/ou invalidantes (212 cas) et,
comme les brûlures, ces cicatrices siègent surtout au niveau des membres supérieurs, en
particulier des mains.
Dans 13 cas, comme nous l'avons vu, soit 1,1% des accidents non mortels, une ou plusieurs
amputations ont été nécessaires du fait des conséquences des brûlures
électrothermiques profondes dues au passage du courant.
Ces séquelles liées aux brûlures s'associent aux séquelles neurologiques, psychiques,
sensorielles, cardiovasculaires ou traumatiques pour entraîner une Incapacité
Permanente Partielle dans 235 cas sur 1113 accidents non mortels, soit 2 1 % de ces
accidents.
L'importance de cette incapacité est résumée dans le Tableau 16.
SUMMARY. The Comit6 des Eludes
Medicales WElectricit6-Gaz de France has been studyng electrical accidents for over 20
years. The last survey, covering 10 years, showed that burns were observed in 93% of the
accidents. Human error appeared to be the main aetiological factor involved in the
accidents as technical safety measures have for many years reached high standards. In this
series electrical burns were most frequently localized in the hands (70% of cases). The
most frequent burns were thermal lesions due to electric are lights. These were observed
especially in accidents at low voltage. Burns to the eye by arc lights were also frequent.
Electrothermal bums due to passing current were comparatively rare. They occurred in both
high and low voltage accidents. They could be severe because of the depth of their
extension, the extensive destruction of tissue and possible renal involvement. Electrical
bums resulted in incapacitating after-efIccts in 23% of cases. They were the cause of
secondary mortality in 1% of cases.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
PERSONNELLES
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Séance du 9 octobre 1961 de la Sté de Méd. et d'Hyg. du Travail, pp. 118-122, 1962.
- François R. Ch., Cabanes J. -
"L'utilisation des statistiques d'accidents électriques dans l'étude des
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juin-juillet, n. 119, 1962.
- François R. Ch., Cabanes J. -
"Résultats obtenus par les méthodes de réanimation d'urgence pratiquées à
l'occasion des accidents électriques à E.D.." - Journées de Réanimation
MédicoChirurgicale, Nancy, 25-27 avril 1968.
- François R. Ch., Paris J., Le Loc'h
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- François R. Ch., Cabanes J. -
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- Le Lochh H., Cabanes J. - "Etude
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- Cabanes J. - "Les accidents
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(oligurien als ruhe FoIgeerscheinung von Hochspannungsunfallen) - Journées de la
Forschungsstelle für Elektropathologie, Fribourg i Br., 17-18 septembre 1981.
- Cabanes J., Cabane J.P., Gourbiere E.
- "Etude des brûlures électriques observées à E.D.F. sur une période de 10
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- Gourbière E. - "Etude des
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Francois R. Ch.,
Cabanes J., Dagneaux M. - "Traumatismes électriques et lésions coronariennes"
- Journées de Réanimation Médico-Chirurgicale de Nancy, 6, 7 et 8 mai 1966.
|