Annals of the MBC - vol. 4 - n'2 - June 1991
INTERET DE LA SURVEILLANCE MYCOLOGIOUE CHEZ LE GRAND BRULE Wassermann D., Hoang M.N. *, Dupouy-Camet J. *, Lebreton F., Schiotterer M., Tourte-Shaefer C.* Centre des grands brUles RESUME Cette étude présente les résultats observés, aprés institution d'une surveillance mycologique hebdomadaire, systématique, chez 2é patients gravement brOlés (surface, brdlée totale moyerme = 44%; surface, moyerme brdlée au 3&me degré = 20%) hospitalisés en 1989 dans le secteur soins intensifs du centre des brélés de I'l-1épital Cochin A Paris. Nous avons constaté une fréquente contamination des différents sites étudiés: 50% de contamination au niveau du tube digestif au,dela de la deuxierne semaine d'&volution, 10 A 20% et 10 A 40% de contamination au niveau des urines et des brOlures respectivement. Les patients les plus contaminés par Candida se distinguent statistiquement des autres en ce qui concerne la gravité de leurs brOlures. Cette étude ne permet pas d'attribuer au Cand. Tec un pouvoir discriminant suffisapt pour distinguer les patients abondarnment contaminés des autres, alors que 1'é1ectrosynércse (antigene somatique) permet cette distinction. Enfin, nous Wavons enregistré qu'une seule hémoculture positive a Candida. Cette incidence particulierement faib!e de candidémie reflete. tres probablement Pefficnité des traitements antimycotiques institués des la constatation d'une contamination importante (plus de 2 sites contaminés) et montre ainsi l'importance, chez les grands brffl~s, d'une surveillance mycologique étroite et systématique. Les progres réalisés ces dernieres
années, tant en ce qui concerne le traitement local (utilisation de topiques
antiseptiques, excisions chirurgicales et greffes.,les plus précoces possibles) qu'en ce
qui concerne les traitements antibiotiques disponibles, ont permis de diminuer l'incidence
des sepsis chez les grands brdlés et ainsi de fairp survivre des patients atteints par
des brillures proforides sur de surfaces tres étendues.
Pour ces derniers, auteurs, l'incidence passe, après utilisation de Nystatine locale, 31 % pour les cultures locales et 0% pour les sepsis. Le présent travail analyse les résultats mycologiques observés chez les patients hospitalisés en 1989 dans l'unité <<soins intensifs>> Ou Centre des brdlés de Cochin. Nous avons en effetmis en route. A partir de janvier 1989, une surveillance mycologique systématique réallsée une fois. par semaine chez les patients gravement atteints. Matériel et méthodes 2é patients ont été inclus dans cette étude dont les principales caractéristiques sont les suivantes:
2. Prélévernents Une fois. par semaine étaient réalisés: un écouvillonage au niveau de la bouche, des brúlures et de l'anus, un prélévement d'urine, une hémoculture sur isolator, une sérologie des Candidas (électrosynérése utilisant un antigéne somatique et métabolique de Candida Albicans) et enfín * une détection des antigénes circulants du Candida par Cand. Tec. 3. Méthodologie La population totale a &é s~par~, a priori, en 2 groupes, suivant le mveau de contamination par Candida: le premier groupe, dit des patients infect~s, comprend les patients ayant eu au moins 2 pr~ldvements positifs sgr 3 sites diff~r~pts au cours de leur hospitalisation et dans un intervalle de temps inf~rieur A 3 semaines. Le deuxi&me groupe, dit des patients non infect~s, est formé des malades ne répondant pas aux critéres précédemment décrits. Résultats 1. Etudes sur Pensemble de la population La Fig. I présente, en fonqtion du
temps, le pourcentage de patients ayant eu des prélevements positifs A Candida au
niveau des brdlures, de la bouche, de Vanus et des urines. 2. Comparaison des 2 groupes de patients Les crit&res retenus (cf.
matériel et méthodes) divisent la population en 2 grOUpes de 13 patients chacun. Discussion et conclusions L'étude, en fonqtion du temps, du
pourcentage de pi-é1éements positifs a ' u niveau des brdlures, de la bouche, de Panus
et des urines révéle, dans notre série, un taux de contamination important notamment au
niveau du tube digestif. plus de 50% de nos patients sont contaminés au delA de la
deuxi&me semaine per Candida. La présence de ces levures dans les urines conceme
entre 10 et 20% de la population, alors que celle au niveau des brillures se rencontre
chez 10 A 40% de nos patients suivant la durée d'évolution.
Sur le plan évolutif, o ' n peut noter
l'incidence particuli&rement élevée des prélevements positifs a ' u niveau des
brdlures chez les patients ayant nécessité un traitement long, au deld de la sixierne
semaine.
SUMMARY. This study presents the results observed, after,the institution of systematic weekly mycological monitoring, in 2é seriously burned patients (average total burned surface 44%; average 3 "Ldegree burned surface 20%) admitted in 1989 to the Intensive Care Division of the Hépital Cochin Burns Centre in Paris, We noticed frequent contamination in the'different sites studied: 50% contamination at the level of the digestive tract afterthe 2 d week of evolution, and respectively 10-20% and 10-40% contamination at the level of urine and the burn lesions. The patients most contaminated by Candida were statistically distinguishable from the other patients as regards the gravity of their burns. This study does not make it possible to attribute to Cand. Tec sufficipnt discriminating power to distinguish extremely contaminated patients from others, whereas electrosyneresis (somatic antigen) does allow this distinction. We recorded only one Candida positive blood culture. This very low rate of candidaernia very likely reflects the effectiveness of the various forms of antimycotic treatment initiated as soon as an important contamination was observed (more than 2 contaminated sites) and shows the importance in severely burned patients of close and systemalic mycological monitoring. BIBLIOGRAPHIE
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