Ann. Medit. Burns Club - vol. VIII - n. 3 - September 1995
ETUDE DES BRULURES CHEZ LES ENFANTS ADMIS
AU CENTRE DES BRULES A SOFIA SUR UNE PERIODE DE SIX ANS (1988-1993)
Diakov R, Hadjiiski 0, Atanassov N,
Argirova M.
Centre des Brûlés et de
Chirurgie Plastique, Hôpital des Urgences Pirogov, Sofia, Bulgarie
RESUME. Sur une période de
six ans, au Centre des Brûlés et de Chirurgie Plastique à Sofia ont été traités 1491
enfants brûlés âgés de 0 à 15 ans, dont 42,98% de 0 à 3 ans.
Prédominent les brûlures par des liquides chaudes (75,47%), en deuxième position
sont les brûlures par flamme (l 1,35%), et en troisième les brûlures
électriques (6,56%) et par d'autres agents (6,62%). Les premiers soins ont
été apportés au Centre à 53,70% des enfants, dans un autre établissement de
médecine à 43,20%, et à domicile rien qu'à 2,90%. L'accident est survenu
à domicile dans 82,45% des cas. La tranche horaire la plus concernée est le matin
- 35,15% des cas. Les brûlures ont été les plus nombreuses pendant le week-end
(le samedi 23,11% et le dimanche 19,33%). Le taux de la mortalité est de 3,22%.
L'incidence des brûlures chez les
enfants étant importante, des mesures de prévention s'imposent à la société. Malgré
les thérapeutiques modernes, le taux de la mortalité reste assez élevé et il nous
reste à résoudre certains problèmes fonctionnels, psychologiques et sociaux. Nous nous
proposons dans cette étude de définir les caractéristiques épidémiologiques des
brûlures survenant à l'âge infantile dans le but de les prévenir à l'aide de mesures
adéquates et de l'éducation de parents.
Matériel et méthodes
Au Centre des Brûlés et de Chirurgie
Plastique à l'Institut des Urgences Pirogov à Sofia ont été hospitalisés 1491 enfants
brûlés sur une durée de six ans (1988-1993). L'analyse statistique des résultats à
été faite à l'aide d'un outil informatique.
Résultats
Agents de la bdlure (Fig. 1)
Liquide chaud.
Les brûlures chez 1071 (75,47%) patients étaient dues à des liquides chauds. En ce qui
concerne les circonstances de la brûlure, on a constaté que les enfants tombent le plus
souvent dans des récipients contenant de l'eau chaude ou bien qu'ils les renversent sur
euxmêmes. Le plus rare est l'ébouillantement de l'enfant dû à l'inattention d'une
autre personne.
Flamme.
Les brûlures chez 161 (11,35%) patients étaient causées par la flamme. Elles
surviennent le plus souvent à domicile - les enfants jouent avec des allumettes et le feu
prend leurs vêtements souvent en tissus artificiels qui fondent à la température
élevée et provoquent de graves lésions cutanées. Plus rarement surviennent les
brûlures causées par la tombée sur les flammes d'un feu allumé à ciel ouvert et cela
au cours d'un jeu d'enfant ou d'une danse rituelle. Un seul enfant s'est brûlé au cours
d'une incendie qu'il a voulu étouffer lui-même. Pendant les fêtes de Noël et du Nouvel
An les brûlures sont causées par l'explosion de feux d'artifice confectionnés par les
victimes.
Brûlures électriques.
Les brûlures chez 93 (6,56%) patients étaient causées par le courant électrique.
L'accident arrive le plus souvent lorsque l'enfant est monté sur un poteau électrique
pour y jouer ou pour chercher des nids d'oiseau. Il arrive que les enfants montent sur les
toits des wagons arrêtés ou qu'ils entrent dans des transformateurs d'alimentation
électrique. Les brûlures par le courant à bas voltage se font lorsque l'enfant manie
des appareils ménagers peu sûrs ou défectueux ou lorsqu'il met son doigt dans le
commutateur. Rares sont les cas où la victime ait mis un câble électrique entre ses
dents. Un autre type de brûlures est causé par le contact avec un fer à repasser ou la
porte du four chauffé.
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Fig. 1 - Causes
des brulures. |
|
Rares sont les brûlures chimiques. Elles
sont causées par des acides et des bases délaissés dans des bouteilles sans inscription
et ce sont les enfants de plus de sept ans qui en sont touchés.La tranche d'âge d'un à
trois ans est la plus menacée par l'ébouillantement. Les enfants de plus de trois ans
sont victimes les plus souvent des brûlures causées par des flammes.
L'âge et le sexe (Fig. 2)
De tous les enfants hospitalisées (1419), 820 (57,78%) sont de sexe masculin et 599
(42,22%) de sexe féminin.
La tranche d'âge de 0 à 3 ans est la plus importante, étant constituée de 610
enfants, garçons et filles à part égale (42,98%). Ce phénomène peut être expliqué
par le fait que c'est la période où l'enfant fait ses premiers pas, où il prend
connaissance du milieu environnant et son manque d'expérience peut devenir la cause de
graves accidents.
 |
Fig.
2 - Répartition des enfants hospitalisés selon l'age et le sexe. |
|
Dans la tranche d'âge de 3 à 15 ans les
garçons sont deux fois environ plus nombreux que les filles, le rapport étant de 191
(13,46%) à 86 (6,04%). C'est l'âge où les garçons découvrent les attraits de la
technique, où ils sont tentés de confectionner des feux d'artifice, où ils manipulent
des appareils électriques sans prendre des mesures de précaution et enfin où ils
éprouvent un grand désir d'imiter les adultes. Les accidents surviennent le plus souvent
à domicile, plus rarement dans la rue et épisodiquement dans un établissement d'enfants
ou un internat (Fig. 3).
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Fig. 3 -
Lieu de l'accident. |
|
Tranches horaire et hebdomadaire
La tranche horaire la plus concernée est
le matin - 498 cas (35,10%) - où l'attention des parents est prise par les travaux
ménagers. Dans la plupart des cas il s'agit de brûlures causées par l'eau bouillante ou
quelque aliment liquide chaud. Suivent les soirs où 485 (34,18%) de nos patients ont
été brûlés. Ce sont les heures où, une fois les enfants rentrés de la crèche, du
jardin d'enfants ou de l'école, les parents s'occupent de les baigner. Les brûlures dans
429 cas (30,25%) sont survenus l'après-midi au cours de jeux à la maison ou dans la rue
et seulement dans sept cas (0,49%) la nuit, quand l'agent causal a été le café chaud.
Les jours de la semaine pendant lesquels surviennent le plus grand nombre de brûlures
sont comme suit: le samedi, 328 cas (23,11 %); en deuxième position, le dimanche, 274
(19,33%), et en troisième le lundi, 270 (19,02%). C'est le jeudi qui paraîît être le
moins propice aux accidents (92 cas - 6,48%). Suivent les autres jours de la semaine entre
lesquels les brûlures se répartissent à peu près également - environ iO% chaque jour (Fig.
4). Nous avons observé la même tendance lors d'une étude effectuée par les
médecins du Centre sur une période de dix ans (1973-1983).
 |
Fig. 4 - Répartition
des admission selon les jours de la semaine. |
|
Délais d'admission à l'hospital
Le groupe le plus nombreux est celui des enfants hospitalisées après l'écoulement de 24
heures de l'accident. Il est arrivé qu'une grande partie de ces enfants ont été
traités initialement dans d'autres hôpitaux, que d'autres ont été soignés à
l'ambulatoire.
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Fig. 5 - Lieu
des premiers soins aux malades. |
Fig. 6 - Répartition
des cas selon l'étendue de la surface brûlée. |
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Fig. 7 -
Répartition des cas selon l'étendue des brûlures profondes. |
|
Il existe enfin des enfants brûlés dont
les parents ont refusé au début de les laisser à l'hôpital. Pourtant le traitement
initial de la surface brûlée s'avère d'importance essentielle. La Fig. 5 montre
la répartition des cas selon le lieu où ont été donnés les premiers soins malades.
762 (53,70%) des enfants brûlés se sont adressés droit au Centre, 613 (43,20%) ont
été transférés d'autres établissements de médecine et 41 (2,90%) ont été admis
chez nous après un traitement ambulatoire.
Le grand nombre des,admissions après un traitement ambulatoire rélève le fait que la
profondeur des brûlures et surtout de c'elles de petite étendue n'avait pas été
correctement évaluée et qu'il existe une possibilité réelle d'aggravation des lésions
à la suite d'infections locales.
Etendue de la surface brûlée
La répartition des cas en fonction de l'étendue de la surface brûlée est représentée
à la Fig. 6. La Fig. 7 présente cette même répartition selon le
pourcentage des brûlures profondes. Il est évident que les brûlures profondes dont
l'étendue est jusqu'à 5% de la surface corporelle constituent la part la plus importante
- 616 cas (73,86%). Rares sont les brûlures profondes dont l'étendue dépasse 25%.
Localisations des brûlures et des
opérations
Le Tableau I représente le nombre des cas de brûlures et celui des opérations
subies en fonction de leur localisation. Il est évident que les localisations les plus
concernées sont le thorax et l'abdomen (495 cas - 34,88%), suivent les cuisses (489 cas -
34,46%). Si l'on regroupe les données il ressort que les membres supérieurs sont les
plus fréquemment brûlés. Les zones les plus opérées sont les bras - 224 (15,78%) et
les cuisses - 221 (14,86%), avec le thorax et l'abdomen - 200 (14,09%) - en troisième
position.
Localisation |
Nombre des
cas |
% du
nombre total (1419) |
Opérations |
Nombre |
% du nombre total
(1419) |
Incidence Olo (rapport
cas opérés cas non opérés) |
Tête |
75 |
5.28 |
16 |
1.12 |
21.33 |
Face |
303 |
21.35 |
45 |
3.17 |
14.85 |
Cou |
247 |
17.40 |
54 |
3.80 |
21.86 |
Thorax, |
|
|
|
|
|
abdomen |
495 |
34.88 |
200 |
14.09 |
40.40 |
Dos, fesses |
428 |
30.16 |
180 |
13.24 |
42.05 |
Creux |
|
|
|
|
|
axillaires |
102 |
7.18 |
26 |
1.83 |
25.49 |
Bras |
451 |
31.78 |
224 |
15.78 |
49.66 |
Coude |
172 |
12.12 |
53 |
3.73 |
30.81 |
Avant-bras |
391 |
27.55 |
136 |
9.58 |
34.78 |
Dos de la main |
155 |
10.92 |
42 |
2.95 |
27.09 |
Paume |
115 |
8.10 |
50 |
3.52 |
43.47 |
Dos des doigts |
69 |
4.86 |
31 |
2.18 |
44.92 |
Doigts côté, |
|
|
|
|
|
palmaires |
76 |
5.35 |
28 |
1.97 |
36.84 |
Région
inguinale |
86 |
6.06 |
29 |
2.04 |
33.72 |
Cuisse |
489 |
34.46 |
211 |
14.86 |
43.14 |
Genou |
143 |
10.07 |
36 |
2.67 |
26.57 |
Jambe |
382 |
26.92 |
172 |
12.12 |
45.02 |
Cheville |
112 |
7.89 |
48 |
3.38 |
42.85 |
Dos du pied |
221 |
15.57 |
129 |
9.09 |
58.37 |
Plante du pied |
30 |
2.11 |
11 |
0.77 |
36.66 |
|
Tableau I - Nombre de cas et des operations en fonction de
leur localisation |
|
Complications (Tableau
II)
Les cas de bactériémie sont les plus nombreux (56 -3,94%), suivis des complications
du système respiratoire -39 cas (2,74%), et en troisième position les sepsis - 31 cas
(2,18%).
Complications |
Nombre |
% par
rapport au total des brûlures |
Système
cardiovasculaire |
20 |
1.40 |
Système
respiratoire |
39 |
2.74 |
Système
excréteur |
5 |
0.35 |
Système
endocrine |
1 |
0.07 |
Système sanguin |
3 |
0.21 |
Système nerveux |
7 |
0.49 |
Foie . |
3 |
0.21 |
Système
digestif |
22 |
1.55 |
Bactérienne |
56 |
3.94 |
Sepsis |
31 |
2.18 |
|
Tableau II - Complications survenues au cours du traitement |
|
Létalité
Le taux de la mortalité est de 3,22% par rapport au nombre total des brûlés et
de 5,76% par rapport aux cas de brûlures profondes (48).
Discussion
Les brûlures constituent un grave
traumatisme qui pose de nombreux problèmes d'ordre clinique, chirurgical, social,
fonctionnel et psychologique. L'importance de ces problèmes est d'autant plus
grande pendant l'enfance quand le développement fonctionnel et psychologique de
l'individu est en cours.
Notre étude confirme les observations des autres auteurs, notamment que les garçons se
brûlent plus souvent que les filles. La prévalence du sexe masculin est la plus marquée
dans la tranche d'âge de 7 à 15 ans où le rapport des cas est de 2,22 à 1.
C'est l'âge de la découverte des merveilles de la technique et des jeux dangereux avec
des matières inflammables et explosives.
L'agent causal le plus fréquent sont les liquides chauds. Les conditions sociales et
économiques entrent en ligne de compte et ne peuvent être négligées car la plupart des
brûlures à l'âge infantile surviennent à domicile. Le plus souvent
les accidents sont arrivés par la faute des parents. Ce jugement s'avère exact car si
nous prenons en considération les tranches horaires des accidents ils surviennent le
matin lorsque les parents sont occupés par des travaux ménagers. Les jours de la semaine
les plus concernés sont le samedi et le dimanche - 42,44%. Le taux des admissions
au Centre après un traitement ambulatoire reste assez élevé (2.90%), le plus
souvent les parents ayant réfusé préalablement l'hospitalisation. Les localisations les
plus fréquentes selon les résultats de notre étude sont le thorax et l'abdomen, suivis
des cuisses, à la différence des études d'autres auteurs selon lesquels les
zones les plus concernées sont la tête et le cou. La mortalité est de 3,22%. Elle
se rapproche du chiffre cité par certains auteurS2,3 1 et est inférieure au chiffre
cité par d'autres auteurs .
Conclusions
Notre étude met en évidence la
gravité des problèmes thérapeutiques que posent les brûlures des enfants et la
nécessité urgente de mesures de prévention.
SUMMARY. Over a six-year
period 1491 burned children aged 0 to 15 years, of whom 42.98% were aged 0 to 3 years,
were admitted to the Sofia Burns and Plastic Surgery Centre. The most frequent cause of
burns was hot liquids (75.47%), followed by flame burns (11.35%), electric bums (6.56%)
and other agents (6.62%). First treatment was at the Centre in 53.70% of the children, at
another medical establishment in 43.20%, and at home only 2.90%. The accident occurred at
home in 82.45% of cases. The most frequent period of the day for the accident was the
morning (35.15%). Burns were most common at the week-end (Saturday 23.11 % and Sunday
19.33%). The death rate was 3.22%.
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