Annals of Burns and Fire Disasters - vol. IX - n. 2 - June 1996
QUELQUES CONSIDERATIONS SUR LES BRULURES DU LARYNX PAR INHALATION
Pardo Mateu L., Lorda Barraguer E., Rodes Perez A.,
Tafalla Peha M.
Centre de Brûlés, Hôpital Général S.V.S. Alicante,
Espagne
RESUME. Les
brûlures du larynx sont peu fréquentes. Elles revêtent un potentiel de gravité non
seulement en raison du risque obstructif laryngé immédiat ou du risque sténogène
ultérieur, mais également à cause de la possibilité de lésions associées et/ou (le
la toxicité propre de certains produits. Ces brûlures relèvent de deux mécanismes:
brûlures par inhalation et brûlures par déglutition de substances catistiques,
irritantes et/ou brûlantes. Nous présentons douze cas de lésions causées par des
inhalations pendant lit période 1990-1991 et analysons quelques variables d'intérêt
épidémiologique et clinique.
Introduction
Les brûlures du larynx par inhalation
sont rares et surviennent en général soit dans un contexte bronchopulmonaire qui masque
les lésions laryngées, soit dans un contexte de brûlures cutanées très étendues.
C'est dire l'importance d'une collaboration étroite entre les services d'urgences, de
réanimation, des brûlés et d'ORL, afin d'adapter la thérapeutique.
L'étude physiopathologique est complexe du fait de la multiplicité des produits en
cause, des différences physicochimiques, et de la variabilité des lésions en fonction
de la concentration du toxique et du temps d'exposition.
Les substances hydrosolubles sont responsables d'une symptomatologie immédiate comme
celle du syndrome obstructif aigu des voies aériennes, tandis que les substances non
hydrosolubles ont une action retardée et un point alvéolaire.
Au niveau du larynx, dans un premier temps, l'irritation du vestibule laryngé provoque
des réflexes de fermeture du larynx, limitant alors la brûlure à la margelle laryngée.
Par contre, si le sujet est amené à respirer en atmosphère contaminée, les lésions
atteignent l'arbre trachéobronchique. L'arc réflexe tussigène est mis en jeu et puis,
dans un second temps, l'activité ciliaire de l'épithélium trachéobronchique est
diminuée ou abolie.
L'activité locale du toxique entraîne ensuite une hyperhémie muqueuse, une
bronchoconstriction réflexe, une hypersécrétion des glandes à mucus et une altération
de la musculature bronchique.
L'irritation des systèmes sympathique et parasympathique aggrave les phénomènes
spastiques sécrétoires et vasomoteurs.
Les lésions les plus simples associent hyperthén-~e diffuse, hypersécrétion muqueuse
et oedème. A un stade plus évolué apparaissent des plages nécrotiques ou ulcérées
partiellement comblées par de fausses membranes grisâtres et adhérentes.A ces lésions
obstructrices se surajoute alors un risque majeur de surinfection bactérienne.
Materiel d'etude
Nous présentons notre casuistique des lésions
causées par les inhalations choisie entre les 265 patients admis chez le Centre de
Brûlés de Général d'Alicante (Espagne) pendant la période 1990-1991.
Nous avons pris douze cas en particulier et analysé quelques variables d'intêret
épidémiolotlique et clinique. Ensuite nous avons appliqué le test chi-square et
effectué une étude de la significance (*:P<=0,05; P>= 0,01).
Résultats
- Sexe: des 12 cas d'inhalation, 6 (50,0%) étaient
hommes et 6 (50,0%) étaient femmes (P =: 0,98).
- Pour ce qui concerne le lieu de résidence, 8 cas
(66.7%) se sont produits en milieu urbain et 4 (33.3%) en milieu rural (P = 0,00) (**).
- Par rapport à l'âge, appartiennent au groupe:
0-5 ans : |
2 cas ( 16,7%) |
5-10 ans |
0 cas (0,01%) |
15-40 ans |
6 cas (0,01%) |
41-59 ans |
2 cas ( 10,7%) |
>60 ans |
2 cas ( 16,7%) |
(P = 0,60%) |
- Par rapport à l'état civil, 9 patients
(75,0%) étaient célibataires et 3 (25,0%) mariés, (P = 0,98%).
- Quand à la profession, 2 patients (l
6,7%) appartenaient au secteur primaire (agriculture, élevage, pëchv), 1 patient (8,3%)
au secteur secondaire (industrie), 1 piffieni (8,3%) correspondait au secteur tertiaire
(service), 3 patients (25,0%) étaient sans emploi, 2 étaient femmes au foyer (J 6,7%) et
1 (8,3%) retraité (111 = 0, 10).
- En 2 cas (16,7%) ont été des, accidents
du trai,ail 1 P = 0,00) (**).
- En 10 cas (83,3%), les patients ont
été internés avant 3 heures de l'accident, et dans 2 cas entre 3 et 20 heures
après l'accident (P = 0,97%).
- Dans tous les 12 cas que nous
présentons c'est le feu l'agent qui a produit l'accident (P = 0,99%).
- L'extension de la brûlure
cutanée était:
de 0-10% |
3 cas (25,19%) |
de 11-20% |
4 cas (33,3%) |
de 21-40% |
2 cas (16,7 %) |
de 41-70% |
1 cas (8,31%) |
>71 % |
2 cas (16,71%) |
(P = 0,96) |
- La profondeur de la brûlure
cutanée était dans 1 cas (8,3%) de deuxième degré superficiel, dans 3 cas (25,0%) de
deuxième degré profond et dans 8 cas (66.7%) de troisième degré (P = 0,0 1) (* *).
- Par rapport à la localisation, dans
8 cas (66,7%) il yavait des brûlures dans la tête, dans 5 cas (41.7%) le troncétait
brûlé, dans 9 cas (75,0%) l'extrémité supérieure et dans 7 cas (58,3%) l'extrémité
inférieure. Il n'y avait pas de brûlures sur les organes génitaux ni sur les fesses (P
= 0,97).
- Dans 10 cas (83,3%) une explosion
a été la cause (P = 0,52).
- Séjour hospitalier: dans les
12 patients le séjour hospitalier a été:
- inférieur à 1 semaine: 6 patients (50,0t'/c)
- 1-2 semaines 1 cas (8,3%)
- 1-2 mois 2 cas (16,7%)
- supérieur à 2 mois 3 cas (25,0%)
(P = 0,78)
- Dans 9 cas les patients sont morts
(75,0%) (P = 0,00) (**).
- Des 12 patients, 6 étaientfumeurs
(50,0%) (P = 0,95).
- Pas de lésions surajoutées.
Dans 3 cas (25,0%) existait une pathologie antérieure (P = 0,96%).
- Par rapport au mois d'admission dans
l'hôpital:
janvier/février |
3 cas (25,0%) |
mars/avril |
2 cas (16,7%) |
septembre/octobre |
5 cas (41,7 %) |
novembre/décembre |
2 cas (16,7 %) |
(P = 0,08) |
Discussion
L'estimation de la fréquence de ces
brûlures est difficile. Le risque majeur est bronchopulmonaire, et la lésion laryngée
passe le plus souvent au second plan. Un examen ORL est loin d'avoir été réalisé dans
toutes les statistiques. Selon celles de Stone,' les brûlures des voies respiratoires
représenteraient de 2 à 3% des sujets hospitalisés dans les centres de brûlés. Pour
nous, ils représentent le 4,5% des sujets.
Aucune tranche d'âge n'est épargnée. La majorité des accidents est constituée par les
incendies ou les explosions de gaz susceptibles d'atteindre n'importe quelle tranche de la
population. Dans le cadre des accidents du travail, ce sont surtout de jeunes adultes qui
sont atteints.
Etiologies
On distingue classiquement plusieurs
catégorie,,;. Dans les douze cas que nous présentons, c'"l le feu l'agent qui a
produit l'accident.
L'air sec est un mauvais conducteur de la
chaleur. La quantité de chaleur inhalée dans une inspiration est très faible, quelle
que soit la température de l'air.
Ainsi, l'existence de brûlures thermiques sous-glottiques nécessite des circonstances
particulières et essentiellement un temps du contact suffisant. L'atteinte du tractus
sous-glottique sera localisée à la partie haute du tractus avec des variantes en
étendue, en fonction de la charge en eau de l'air inhalé ou de la présence de
particules de combustion.
Mais la plupart du temps les brûlures thermiques tic sont pas pures et associent dans
de-,,, proportions variables une inhalation de fumée responsable d'une agression
chimique, une intoxication par l'oxyde de carbone et une atteinte par blast.
Ces lésions se rencontrent
essentiellement dans deux circonstances:
Au cours des incendies, associant
flammes et/ou émission de fumées. Ce type d'accident se déroule essentiellement en
espace clos' et dans ce cas il semble que le syndrome d'inhalation de fumée soit
supérieur de la brûlure thermique pure. Un incendie en espace ouvert peut également
être responsable d'atteintes respiratoires graves.
Au cours des explosions de gaz, que ce
soit le gaz de ville, ou encore dans le cadre d'accidents.
Les produits incriminés sont extrêmement
nombreux.' On distingue: les substances caustiques (acides forts ou bases fortes), les
substances irritantes, et les vapeurs suffocantes à retardement.
Ils se présentent sous forme de liquides
contenus dans une enveloppe métallique.' Ils sont libérés par une charge exposive sous
formes d'aérosols et de poussières. Ils sont extrêmement nombreux et on distingue
classiquement plusieurs catégories: irritants (lacrimogènes, irritants respiratoires),
suffocants, vésicants, et neurotoxiques.
Clinique
Le début est éminemment variable en
fonction des circonstances de l'accident, du produit en cause, de la durée d'inhalation,
et des facteurs associés.
Il peut s'agir, au minimum, d'une toux d'irritation rapidement régressive et, au maximum,
d'un tableau dramatique associant détresse respiratoire aiguë et brûlures cutanées
majeures: ailleurs, d'une brûlure laryngée entraînant douleur, toux, et parfois gêne
respiratoire.
Il est donc impossible de décrire un tableau typique de la brûlure laryngée et nous
différencierons signes laryngés, signes bronchopulmonaires et lésions associées (ces
différents signes pouvant être diversement intriqués).
Signes laryngés
- Signes fonctionnels
- toux sèche, quinteuse, témoin de l'irritation laryngé
- dysphonie par oedème des cordes vocales ou raucité,
témoin d'un oedème sous-glottique
- sensation de brûlure pharyngolaryngée
- gêne à la déglutition
dyspnée laryngée par oedème,
prédominant au niveau de la margelle ou du vestibule laryngé mais qui peut être
considérable, obstruer complètement la filière respiratoire et atteindre les trois
étages laryngés"
- Signes cliniques
- Signes bronchopulmonaires
- Détresse ventilatoire
- la dyspnée expiratoire se rencontre dans le syiidioine d'inhalation
témoignant de phénoinëiws ~,pa~1iqucs
- la tachypnée ne revêt aucune orientatioii lésioiielle
topographique mais serait de mauvais pronostic (einpoussiérage par la suie)
la toux, d'abord sèche et irritative,
ranièiie rapidement une expectoration muqueuse et héï-noptffique, parfois charbonneuse
(élément d'orientation) qui devient rapidement purulente
- Encombrement bronchique
- il est lié à l'hypersécrétion, a la brûlure muqueuse,
entraînant une abolition de la motricité ciliare et gênant l'expectoration. Ailleurs,
il est lié à la nécrose responsable d'une obstruction totale de l'arbre respiratoire
sous forme de "moules bronchiques" responsable rapidenient d'un syndrome
asphyxique mortel et dont l'expression clinique est pauvre
- Hypoxie
- elle est parfois isolée, mais elle ne doit pas faire
oublier la recherche d'une intoxication par l'oxyde de carbone (signes neurologiques,
digestifs, cardiaques)
- Syndrome bronchospastique
- il va de la présence de quelques pnée expiratoire, voire
à la grande crise d'un syndrome d'inhalation et d'une auciffle biondiiolaii, Oedème
pulmonaire lésionnel crépias daws les deux champs pulmonaires, expectoratioi
il se rencontre dans les inhalations
sévètes ou plus tardivement dans les syndromes de blasi. Il est rareinciii présent
immédiatement mais succède, le plus ~oiiveii1, à une accalmie trompeuse de 2 à 36
heures
- Lésions associés
- Brûlures cutanées
- la notion de brûlures en espace clos, la prédominaiice
des brûlures au niveau de la face (bOtlche, nez...), l'existence d'une brûlure de
l'oropharyux, sont des signes indirects d'orientation en faveur d'une possibilité de
brûlure pulmonaire. Dans certains cas, le pronostic vital est inimédiatement lié à
l'importance des brûlures cutanée
- Intoxications diverses (en particulier oxyde de carbone)
- Evolution
- Elle est en fonction de l'étendue et de la profondeur des
lésions. Les lesions oedémateuses pures sont, en régle générale, régressives en
moins de 72 heures. 12 Les brû-_ lures superficielles guérissent habituellement en 10 à
12 jours avec restitution ad integrurn.
Les brûlures plus profondes, à
l'origine de lésions sous-muqueuses musculaires et/ou cartilagineuses, laryngées et
trachéales, se détergent en deux à trois semaines. Le risque évolutif est la
constitution d'une sténose.
Bilan d'explorations
Une injection de corticeÏdes peut faire
régresser l'oedème laryngé qui risque de réapparaître plus ou moins brutalement à
distance." Dans quatre cas, nous avons appliqué la dexaméthasone pour la
prophylaxie de l'oedème de la glotte.
Schématiquement, pour Ménard et al.," trois situations peuvent se présenter:
Il peut être le fait de l'état laryngé,
de l'état trachéopulmonaire et/ou de l'état cutané.
La plupart des auteurs s'accordent pour proposer une intubation de première intention et
une réanimation. Une trachéotomie sera proposée secondairement si une ventilation
prolongée est nécessaire (de préférence à travers la zone brûlée, qu'elle soit
cutanée ou trachéale). Dans deux cas, nous avons pratiqué la trachéotomie.
- Etat clinique peu alarmant immédiatement
La laryngoscopie indirecte réalisée par
un médecin entraîné apporte de précieux renseignements sur l'état respiratoire et de
la mobilité laryngée, le siège et le type de lésion. Mais elle ne peut être
correctement réalisée que chez un patient conscient, peu ou pas dyspnéique. Elle sera
toujours prudente, et éventuellement réalisée au bloc opératoire avec possibilité
d'effectuer rapidement une intubation ou une trachéotomie.
D'autres auteurs préfèrent la fibroscopie, sauf en cas de brûlures narinaires. Le
calibre réduit des rhinofibroscopes et leurs qualités optiques en font un examen non
traumatisant, fiable et facilement reproductible. Ils apportent de précieux
renseignements sur la mobilité laryngée, la taille et la filière respiratoire, mais le
bilan exact des lésions endolaryngées est plus difficile.
La laryngoscopie directe sous anesthésie générale apparaît le meilleur moyen de faire
un bilan lésionnel précis avec l'appoint, au besoin, d'optiques grossissantes à 30 et
70'. Elle permet d'indiquer le siège des lésions, la profondeur des brûlures, et
l'importance de l'oedème. Elle permet en outre une bronclio-li-~icliéc)-Liqpiration et
une hypopharyngoscopie à la recherche d'un oedème réactionnel des sinus piriformes.
L'utilisation des fibroscopes bronchique,, a été largement préconisée notamment par
Ilut-it et Pruittl' et Sors' pour le bilan des lésions sous-glottiques. Auparavant
certains auteurs avaient utilisé le bronchoscope rigide, le plus souvent chez des
patients trachéotomisés, ce qui en limitait les indications et l'intérêt.
Les anomalies observées peuvent être:
soit extramuqueuses: enduits charbonneux
soit muqueuses: oedème
laryngotrachéal, pouvant réduire le calibre de façon significative et être étendu aux
bronches, érythème, hémorragie, ulcération muqueuse, ou encore ischémie muqueuse
localisée
La fibroscopie trouve, en outre, son
intérêt en cours d'évolution pour bronchoaspirer smit les sécrétions qui ne peuvent
être expectorées, soit la muqueuse nécrosée responsable des moules trachéaux. Mais
dans ce dernier cas, il semble que le bronchoscope rigide soit plus efficace.
Bilan radiologique
L'intérêt de la radiographique
pulmonaire sur le plan diagnostique, pronostique et thérapeutique est très limité sauf
peut-être dans le blast. Au niveau laryngé, les renseignements sont pauvres et peu
fiables, au moins dans le cadre du bilan des séquelles.
Bilan fonctionnel
L'étude des gaz du sang et Surtout de
leur évolution représente l'example le plus simple et le plus largement utilisé. Les
épreuves fonctionnelles respiratoires sont des examens sensibles et relativement fiables.
Prui(C' a montré que l'exploration la plus intéressante est la courbe volume/débit
expiratoire maximal: cll(~ a, en outre, l'avantage de pouvoir être pratiquée au lit (tu
1)~iii(,nt et pernici donc de suivre l'évolution.
- Etat local et général peu alarmant
On constate une toux d'irrilalion ul un.
La laryngoscopie indirecte met en évidence mic muqueuse plus ou moins oedémateuse et
érythéina(cuse.La surveillance en milieu hospi(alier semble cependant préférable sous
antibiotiques corlicoïdes et aérosol, car une aggravation secondaire est toujours
possible.
Il s'agit, a priori, d'une bi-ûliii-e bénigne du larynx. La plupart de ces oedèmes
régressent en moins, de 72 heures.
Traitement associé
Nous ne reviendrons pas sur 1'oxygénoibérapie ni sur les problèmes de choix entre
intubation et (iacliéotoinic avec, au besoin, ventilation as,
Les agents pharmacologiques sont de deux ordres:
- la corticothérapie, qui est utilisée pour diminuer
l'oedème local, lutter contre la réaction inflammatoire, et prévenir la constitution
d'une fibrose. Cette thérapeutique ne se conçoit que sur période courte, pour passer un
cap difficile, mais ne sera en aucun cas prolongée sur une longue période, source de
complications infectieuses. Ils sont également utilisés comme bronchodilateurs
- l'antibiothérapie prophylactique à large spectre, qui est
controversée.' Elle semble de plus en plus contestée au profit d'une antibiothérapie
adaptée au cas de surinfection
La kinésithérapie respiratoire couplée
aux aspirations laryngotraché ales apparaît très importante dès que les lésions
atteignent la region sous-glottique et qu'elles dépassent le stade oedémateux pur.
Complications et séquelles
Elles sont dominées sur le plan
laryngé à long terme par le risque des lésions sténosantes séquellaires, de
traitement parfois difficile et amputant le pronostic fonctionnel vocal et respiratoire.
Sur le plan pulmonaire, il existe chez les brûlés pulmonaires une diminution de la
conipliance statique et dynamique pendant environ 15 jours, inais la fonction
verttilatoire se normalise secondairement sauf en cas de brûlures thoraciques du
troisième degré."
A terme, des sténoses cicatricielles bronchiques ont été décrites associées ou non à
des bronchectasies sousjacentes. Ces sténoses sont traitées soit par dilatations
itératives soit par résections-anastoinoses. Zil~ria' sionale l'apparition de bronchite,
asthine et emphysème. Padérall signale l'apparition oesophagique.
Conclusion
Les brûlures du larynx par inlialation tic
(loivs,-iii pas être sous-estimées, et un examen (Wl, devrait ëtre matique chez tout
patient susceptible d'avoir inhalé dos produits caustiques ou brûlants, avec bilan
endoscopiquc et surveillance ultérieure, étant donne le risque sténogéno, même et
surtout chez des patients iolovanl d'un service de réanimation.
SUMMARY. Larynx burns are potentially
serious owing to the immediate risk of obstruction, the eventual risk ol ,tcnosis, dic
possiOility of associated injuries and/or the toxicity of certain substances. Larynx burns
have two mechanisms: inhalation, in([ degltuition ofcaustic, irritant or burning
substances. Twelve burns due to inhalation in the period 1990 to 1991 are presented, Some
variables ofepidemiolopical and clinical importance are studied.
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This. paper was received on 27
Jannuary 1995 Address correspondence
to: L.Pardo Matheu M.D. Dept. Quemados, Hospital General S.V.S. Alicante, Spain |
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