<% vol = 6 number = 1 prevlink = 36 titolo = "EPIDEMIOLOGIE DU CENTRE DES BRULÉS DE MEKNÉS" data_pubblicazione = "Mai 2005" header titolo %>

Larour S.1, Fortin J.2, Courtier E.1

1 Centre des brûlés, ('entre hospiualier régtoncl do Meknès, Meknès. 50000 Maroc
2 Service médical d'urgence de la brigade de Sapeurs- Pompieos de Paris , 55 houlevard de Port Royal , 75013 Paris


RÉSUMÉ.
Cet arliele expose les conditions de prise en charge des brûlés dans un des deux centres de traitement du Maroc. Il met l'accent sur lcs difficultés exlrèmes rencontrées et les conséquences sur les résultats.

Des mesures sont préconisées pour atnéliorer l'état actuel des chows.


Mots clés : prise en charge des brûlés.




Seuls 2 services de brûlés sont opérationnels au Maroc (Casablanca et Meknès) . Les patients hospitalisés dans le centre des brûlés de rMeknès viennent de tout lc Maroc ct même de Mauritanie.

Le problème essentiel de la santé au Maroc réside dans le fait qu'il n'y a pas de prise en charge des fiais hospitaliers (sauf leforfaitjournalier qui pent être pris en charge si un certificat d'indigence est effectué. les médicaments restant à la charge du patient). La brûlure au Maroc concennent hrès souvent des personnes démunies.

Dans le système de santé marocain. il n'y a pas chide soignant. d'ou kt nécessité d'un recours à uric personne accompagnant le patient durant son hospit<2lisation. avec toutes les conséquences que cela peut engendrer (infectieuses. sociales. indiscipline, psycho traumatiques. ete...). Le Centre Hospitalier Régional de Meknès (photos 1 et 2) est un établissement inauguré en 1956 donc vétuste car pas de rénovations conséquentes depuis cette date. Le service des brûlés. en particulier, ne répond 3 aucunes normes architecturales ou sanitaires (pas de notion de circuits sales et propres, les pièces dévolues aux taches administratives étant à côté des chambres d'hospitalisation, ete..).

<% immagine "Photo","gr0000013.jpg","1",230 %> <% immagine "Photo","gr0000014.jpg","2",230 %>

Objectif du travail

Le but du travail est de connaître les tendances concernant :- l'origine des patients

Méthodologie

Dans ce centre, qui dispose de 18 lits (dont 9 lits d'accompagnateurs), d'un seul médecin spécialiste et de 7 infirmiers. il a été ussuré durant farmée 2003 : 139 hospitalisation et 396 consultations.

Une étudc épidémiologiquc rétrospective a été effectuée durant fannée 2003 sur lcs 139 patients hospitalisés.

Résultats

L'âge moyen dcs patients hospitalisés est de 27 ans ct I mois +/- 1 ans et 5 mois.

Le sexe ratio est de 87 hommcs pour 52 femmes.

L'agent vulnérant était (tableau 1) : duns 69,09, cles cas il s'agit de brûlures par flammes . duns 21,6%, des cas il s'agit do brûlures par un liquide chaud, dans 8.6% des cas il s'agit une brûlurc électrique et dans 0,7 % des cas une brûlttre par contact.

<% immagine "Tableau","gr0000015.jpg","I",230 %>

Les circonstanees ( tableau 11) sont les suivantes : un accident domestique est retrouvé duns 81.3°/ des cas. une agression dans 5.890 des cas ct un accident du travail dans 2,217, des cas, et dans 10.8°/ des cas les circonstances sont diverses.

<% immagine "Tableau","gr0000016.jpg","II",230 %>

En ce qui concerne forigine des brûlures : 75.51e des brûlures sont survcnues en milieu rural. 22,39 des brûlurcs en milieu urbain. dans 2.2°/ l'originc rurale ou urbaine n'a pu être déterminée.

La surface brûlée moycnne est égale à 26.5 +/- 1.6, PUBS moyen est égal à 56,4% +/- 5.2 et l'ABSI moyen égal à 6.2+/-0,2.

Le délai d'admission moyen est de 65 heures +/- 9,8 . (762 heures en milieu rural et 32.9 heures en milieu urbain). La durée d'hospitalisation moyenne cst de 11,6+/-0,9 jour,

L'évolution finale du patient a été : dans 43.2% des cas (n=60) une sortie sur avis médical d'enscmble de ces 60 patients ayant été suivis en consultation ultérieurement), duns 40.3% des cas (n=56) une sortie contre avis médical (l'ensemble do ces patients ayant été perdus de vuc). duns 16,5%, des cas (n=23) nous avons à déplorer le décès à l'hôpital du patient brûlé. La surface brûlée moyenne chez les décédés étant égale à 51.8% contre 21,511 chez les patients survivants.

Parmi les 60 patients hospitalisés revus en consultation ultérieurcmcnt. on note une évolution favorable dans 93,3 % (n =56)des cas et la présenec de séquelles duns 6.7 1/< des cas (2 amputations. 2 séquclles rétractiles).

Analyse

La brûlure concerne davantage un enfant cn bas âge. issu d'un milieu pauvre. rural où sévissent promiscuité, absence d'hygiène. fratcrnité multiple et rapprochée avec un habitat non conforme.

Très souvent, les proches d'un malade htvlé sont déçus en découvrant le manque do moyens médicamenteux en urgenee et se rehrouvent face à une ordonnance. d'où une agressivité à l'égard du personnel soignant.

Le grand nombre de sorties contre a, is médical est principalcment du:

Le pourcentage de 16,5% de décès s'explique par les faits suivants:

  • Le délai de transfert des malades dans le service reste sensiblement élevé que ce soit en ville (absence de transport médicalisé) et surtout dans le milieu rural (habitation à plus de 5 km d'une circonscription sanitaire).
  • L'absence des gestes d'urgence sur les lieux de l'accident et durant le transport précipite les complications et notamment vitales.
  • Les familles abandonnent leur malade livré à son sort devant fine surface brûlée importante, le désespoir ... et la pauvreté !
  • Et eniin par l'absence d'équipements dans le service pour fine prise en charge optimale.

    Quant aux consultations, elles constituent fin instant privilégié en ce qui concerne la sensibilisation du patient brûlé face a l'évolution clinique de sa brûlure et au ressenti psychologique.

    Sur les 139 patients hospitalisés. seuls 60 ont été suivi en consultation (43.16`70). A l'issue de l'hospitalisation, le patient bénéficie soit d'une nouvelle hospitalisation, soit d'un traitement nrédico-compressif associée ou non à fine rééducation.

    Conclusion

    Ce travail original consacré à l'épidémiologie de lit brûlure au Maroc constitue l'un des premiers consacrés à ce sujet.

    Il souligne certains points qû il faut améliorer pour fine prise en charge optimale des patients brûlés dans cette région du Maroc. Ces points sons les suivants

    Ce n'est qu'à ce prix là que la prise en charge des patients brûlés marocains pourra être meilleure.

    On lira avec intérêt

    S. Larouz J.L. Fortin. F. Courtier

    - Epidémiologie du centre des bléélés de Meknès durant l'année 2003

    -24e Congrés de la Société Française d'Etudes et de Traitement des Brûlures . 9 - 11 juiu 2004. Marseillc


    Summary

    The paper describe the conditions of burns care in the Marocco where exist ontv two centers. the center of hicknes is s ery old and a great number of difficulties of treatment are exposed. Some possibilities of impm,ement arc proposed.


    Key words : burns care.



    Références

    1. Song W. f,ec Kyu Man, Kang HJ, Shin DH. Kim DK. Microbioloeic aspects of predominant bacteria isolated front the burn patients in Korea. Burns 2001: 27 :136-9
    2. Kausdfk R. Kumar S, Sltarma R. Pawanindra 1. Bacteriology of burn wounds - the first three years in a new burn unir at tlic Mcdical College Chandigarh.Burns 2001: 27 : 595-7.
    3. Revathi G. Puri J. Jain BK .Bacteriology of burn. Burns. 1998 24:347-9
    4. Surveillance des bactériémiec nosocooiales à pardü du laboraloirc dans les hôpitaux de finteurégion Paris Nord en 1994 et 1996. Bull. Epidémio. Hebdo 2000 : 18.
    5. Comité de fantibiogramme de la SFM. Bull. Soc. Fr. Microbiol, 2001.
    6. Oncul 0. Yukscl F. Alfmay H. Acikel C, Ccliokoz. The c, aluation of nosoconfal infection during I year period: the burn unit of a training hospital in Istatnbul, Turkey. Burns 2002 : 28:738-44.
    7. Gang RK. Bang RI.. Saatyal SC. Mokaddns E. Lari AR. Pscudomonas acrugittosa septicaemia in burns.Barns. 1999 : 25 611-6
    8. McManus AT, Mason AD Jr. McMatms W E Prratt BA Jr;T%enty five year revicw of pseudotnonas aeruginosa bacterentia is a burn center.Ettr J clin Microbio1 1985 : 4 :219-23
    9. Ahtnad SI. hanzo OG. Treatement of post burns bacterial infection by Teuton reage particularly the ubiquitous multiples drug resistant pscudoritonas spp.Med Hypotheses 2003 : 61 : 431-4.
    10. Bang RL. Gang RK. Sanyal SC, Mokaddas E, Ebrahim MK Burn sepficacminan analysis of 79 Patients. Burns. 1998 : 24 35461
    11. Komolafe O, James J. Kaloneolera L, Makoka M. Baclerioloy of bunts at the Queen Elizabeth Central Hospital Blantyre. Malawi. Burns 2003 : 29 : 235-8.
    12. Santucci SG.Gobara S. Santos CR, Fontana C. Le~-in AS.Infectiotts in a burn intensive care unit: experience of severs yeansJ Hosp Infect 2003 : 53 :6-13.
    13. Lesseva Ml, Hadjiiskr OG.Staphylocoecal infections in the Sofia Burn centre. Bulgaria. Burns 1996 : 22 : 279-82.
    14. Gang RK. Sanyal SC. Bang RL, Mokaddas E. Lati A. Staphylococcal septicaemia in barns. Bunts 2000: 26:359-66. 15Singh NP. Goyal R, Manchanda V Das S, Kaur 1. Talwar V.Changing trends in bacteriology of burins in the burns unit. Delhi India. Burns 2003 : 29 : 129-32.
    15. Worse TH, Tan Bli, ling ML. Song C. Multi-resistant Acinetobacter baumannii on a burn unit clinical risk factors and prognosis. Burns 2002 : 28 :349-57
    16. Jones WG. Baric PS, Yurl RW, Goodwrn CW. Etiterococcal barn sepsis. Ahigh lethal complication in severe burned patients. Arch Sure 1986: 121 :649-53.
    17. Solignac M. L'émergence des bactéries à Grant positif do transmission nosoconfale. Presse Med 1998 : 27 : 21-6.
    18. John M crnbil. Judo A Mcleod, .1st outbreak of inahicillin resistant Staphylococcus aureas on a burn unit: potendal role of contaminated hydrotherapy equipment. Burns 2001: 24:681-688. 20Cook N. Methiahin resistant Staphylococcus auoeus versus the burn patients Burns.l998 : 24 : 91-8.
    19. Krishnan PL. Miles K. Sheety N. Detection of methicillin and mupirocin in Staphylococcus aureus isolates using conventional attd molecular tnethods:a descripti~ a stud, from a burns unit with high prevalence of MRSAJ Clin Pathol 2002 : 55 :745-8.
    20. Mica Peasama. C,Thomas.A profile of methicillin resistant Staplylocoecus aureus infection to the burn center of Sultanate of Oman. Bmris1998 : 2-L : 631-6.
    21. El Haddad A. M, Udo EE, Mokadas M.Sanyal SC. Grubb WB. Persistance of a clone of inethicillin resistant staphylococcus aureus in a burns unit. J. Med. blicmhiol, 2001 : 50 :558- 64.
    22. Suphylocoques dorés résistanls à la mothicillitte: Situation ct cnjeux. Swiss-Noso 1995 :2 :4
    23. Fred C Tenovcr. Jamco W Biddle, Michael V Lancaster. Increasing resistance to vancornycin and other glycopeptidcs in staphylococcus aureus. Emerging Infect.Dis 2001:7 : 327-32.
    24. Archer G, Climo M. Staphylococcus auneus bacteremia consider the source. The N Engl I Med 2001: 344:55-6.
    25. Estahbanati HK, Kashani PP. Ghanaatpisheh F. frequency of Pseudomonas aeruginosa scrotypes in burn mound infections and their resistance to antibiotics.Buras 2002 : 28 : 340-8.
    26. Xagit H. AM Qucenann, GJ Anderson. A Damcnech Scanchez, J W biddle. Christine D Steward. K.Bueh. Fred C T6mtVCr.NOt cl carbapenetn hydrolyzing betalactainase, K P C-1 from a carbapenem resistant strain of klebsiclla pncumoniae. Antimicrob. Agents and Chemotherapy 2001 : 45:1151-61


    Correspondance:

    service de chirurgie plastique, hopital Rothschild, 33 bvd. de Picpus, 75012 Paris.