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1Christine Dhennin,2René Noto

1Centre de Traitement des Brûlés de Tours,2 ** Sapeurs Pompiers de Paris, Société française de médecine de catastrophe



Un historique des catastrophes impliquant des brûlures a été présenté par Christine Dhennin et le Médecin Général Noto.

Cette revue passionnante illustrée par d'impressionnantes photos ne peut être éditée ici à cause du volume de l'iconographie et de certaines règles de copyright qui auraient été trop difficiles à négocier. On ne peut donc qu'en donner un résumé.

La présentation de C.Dhennin s'appuie sur une documentation très importante tirée de la bibliothèque inter-universitaire de Paris, la bibliothèque nationale, l'institut français de presse, le centre d'archives historiques de la SNCF du Mans, le service historique de la Marine de Toulon et divers sites internet.

C. Dhennin a tenu à remercier de leur aide Madame Molitor et Messieurs Garcia, Garin et Maire.

Les différentes circonstances de catastrophes ont été présentées et illustrées

Après avoir rappelé les phénomènes naturels : volcans, feux de forêts (ex :Peshtigo : USA 1871, 2000 morts), foudre, les effets du feu depuis sa découverte contemporaine sans doute des premières brûlures ce qui fait du feu un objet bénéfique ou funeste entrant dans les univers mythiques, jusqu'àl'époque moderne sont rapportés.

Les guerres, de l'huile bouillante au napalm ont utilisé le feu, facteur de destructions mais les guerres ont été aussi, notamment à la période récente, facteur de progrès dans la connaissance des brûlures et leur traitement.

Les incendies des villes ont amené leur lot de victimes depuis Rome an 64 jusqu'à San Francisco 1906. Actuellement, sont en cause

  • le développement industriel, mines, usines pétrochimiques, poudreries (armurerie de Witton 9 décembre 1870) .....
  • les loisirs : night-clubs (Cocoanut Grove, 1942, 492 morts), théâtres (New-Haven 1921), cirques, feux d'artifice.
  • les transports : bateaux ( corvette " Le Roland " 24 septembre 1858), avions, chemin de fer (accident rive gauche le 8 mai 1842, plus de 100 blessés, de 50 morts avec des chiffres variables selon les sources).
  • les attentats (New-York 11 septembre 2001- Orly 15 juillet 1983)

    Il était évidemment impossible de répertorier toutes les catastrophes et C. Dhennin a choisi d'en analyser quelques unes qui sont citées ici entre parenthèses.

    P. Noto (Société Française de Médecine de Catastrophe) reprend cette approche historique en la situant plus dans l'époque actuelle.

    Il rappelle la place de la brûlure dans les urgences quotidiennes (accidents domestiques, de loisirs, du travail) avec le mythe du transport immédiat et un degré d'information tant du public que du corps médical qui doit être développé.

    Dans les incendies ou explosions d'habitation, les interventions sont plus spectaculaires avec donc une couverture médiatique et sans doute une plus grande médicalisation des secours.

    Mais les vraies catastrophes sont les accidents technologiques et industriels et les accidents de société comprenant les actes de violence et de terrorisme.

    Leur fréquence est plus grande en milieu urbain et génére de nombreux brûlés.

    Sont rappelés quelques événements marquants sur le plan national : Feysin1966, St Amand les Eaux 1973, accident de l'avion de la Varig à Orly 1974, accident de l'autoroute à Beaune1974, incendie Gévelot à Issy-lesMoulineaux 1974, rue Raynouard 1978, Los Alfaquès 1973, attentat d'Orly 1983.

    Il y a 40 ans, il n'y avait pratiquement aucune prise en charge médicalisée pré-hospitalière de la brûlure individuelle, peu ou pas de coordination et de médicalisation des secours en cas d'urgence collective et de catastrophe.

    Il a fallu créer et inventer la médecine d'urgence les moyens, les protocoles, les procédures, les règles du ramassage, du triage, de la mise en condition et de l'évacuation et les adapter aux brûlés.

    Mais il faut penser à la croissance des risques, même en dehors des guerres dont Pirogoff disait qu'elles étaient " une épidémie de blessés ", les technologies nouvelles peuvent être une cause " d'épidémie de brûlés ".

    La réflexion doit dépasser le cadre national et inclure la prévention sans cesser de penser que l'on traite une brûlure mais que c'est un brûlé qui guérit ou qui meurt.