<% vol = 6 number = 4 nextlink = 203 prevlink = 195 titolo = "Organisation des personnels et gestion du matériel en cas d'afflux de brûlés" data_pubblicazione = "Mars 2006" header titolo %>

Rose Akkal1,Marc Bertin - Maghit2

1 Centres des brûlés, Hôpital Saint Joseph-Saint Luc,2 Hôpital Edouard Herriot, Lyon


Les auteurs précisent dans un premier temps le ratio patient/personnel médical et para-médical nécessaire lors de l'admission des patients en fonction de leur degré de gravité.

- Pour un brûlé grave : surface cutanée brûlée (SCB)>50% et/ou ventilation assistée et/ou traumatisme associé,

1 médecin anesthésiste réanimateur senior 1 chirurgien senior

1 IDE

1 aide-soignante) temps de travail = 2 à 3 heures - Pour un brûlé de gravité intermédiaire 1 médecin anesthésiste réanimateur senior et 1 chirurgien senior pour avis ponctuel

1 interne d'anesthésie réanimation 1 IDE

1 aide-soignante) temps de travail =1 heure .- Pour un brûlé de gravité immédiate modérée 1 médecin anesthésiste réanimateur senior ou 1 chirurgien senior pour avis ponctuel

1 IDE

1 aide-soignante) temps de travail < 1 heure La prise en charge secondaire implique une durée moyenne de séjour (DMS) de 15 jours avec des extrêmes de 2 à 100 jours et pose les problèmes de gestion des personnels et des matériels sur le long terme.

Une enquête locale dans le département du Rhône fait ressortir l'existence d'un plan blanc : Hospices Civils de Lyon / SAMU 69 non spécifique, des plans particuliers non spécifiques dans certains CHG (Bourgoin) ; Seul l'hôpital StJoseph- St-Luc a un plan spécifique " Afflux de brûlés ".

Ces plans portent sur l'articulation avec les secours préhospitaliers, la mobilisation des personnels (médicaux, para médicaux, administratifs), la mise à disposition des lits spécialisés.

Restent de nombreux points dans le vague : le personnel paramédical en dehors du personnel infirmier, la gestion à moyen et long terme, la filière de soins en aval, le matériel spécifique.

Le cadre légal du travail du personnel paramédical reste régi par le droit du travail (fonction publique ou fédération hospitalière).

Les procédures d'appel d'urgence se font dès l'alerte initiale selon des listings préétablis et réactualisés sous l'autorité de la direction hospitalière, de la direction des soins infirmiers et enfin des cadres de santé.

La durée prévisible de la charge de travail exceptionnelle doit être évaluée dés J2 et réestimée par des bilans successifs.

La gestion du temps de travail doit cependant tenir compte des principes généraux : les RTT et les jours fériés seront suspendus de même que les jours de formation.

Les congés annuels seront réaménagés.

Par contre, les temps de repos seront maintenus avec un maximum de 44 heures de travail hebdomadaire et un maximum quotidien de 10 à 12 heures dans le souci de prévenir le " burn out ".

A la demande des cadres de santé, doit être prévu un renfort des équipes spécialisées par des IDE et des ASD des services de réanimation ainsi que par des élèves en Sème année de DE estimé(e)s compétent(e)s et travaillant sous la responsabilité d'IDE référent(e)s.

Des personnels spécialisés d'autres services peuvent aussi être appelés ( IADE et IBODE).

En cas de mobilisation durable, il faut essayer de prévoir la durée de leurs détachements pour établir les plannings et réguler l'activité des services d'origine.

Dans la mesure du possible, il faut tenir compte d'autres paramètres telles que les contingences familiales en facilitant les accès à la crèche pour les enfants du personnel mobilisé, les accès au self et /ou la fourniture de plateaux repas.

Enfin, pour le personnel médical, les normes légales de travail européennes devront être respectées, par exemple les repos compensateurs.

La procédure d'appel d'urgence selon les listings pourra être établi selon deux niveaux

ler niveau : anesthésistes-réanimateurs et chirurgiens du centre, internes du centre.

2ème niveau : médecins de garde, anciens internes, anciens assistants, personnel médical d'autres services.

La conséquence de ce redéploiement est la nécessité de moduler l'activité des services prélevés et de réorganiser les tours de garde.

La cellule de crise (anesthésiste, chirurgien, administratif, cadre se santé) servira d'intermédiaire avec le SAMU et la direction, et décidera de la mutation des patients vers les centres de rééducation, les services de chirurgie ou de réanimation polyvalente. Elle désignera une équipe de consultants ambulatoires (chirurgien, réanimateur, IDE) qui sera chargée de l'évaluation et du suivi des brûlés aigus hospitalisés en dehors du centre et des anciens patients qui ont été mutés.

En outre, elle évalue l'augmentation et la durée prévisibles de la charge de travail, organise la continuité et la permanence des soins de l'activité courante.

Elle doit aussi s'occuper de l'accueil des familles en collaboration avec la cellule d'urgence médico-psychologique ; mettre en place un secrétariat administratif et une aide sociale indispensable pour répondre aux nombreux et divers besoins.

Enfin la gestion du matériel est d'une grande importance matériel lourd (respirateurs, monitorings, pompes à nutrition, lits spécifiques ....) matériel de perfusion, consommables pharmaceutiques et en matériel stérile et non sté le pour traitements généraux et soins locaux dont l'évaluation sera réalisée par groupe de 5 patients et par semaine. Les tableaux XIV et XV suivants montrent deux exemples de réserves de consommables: des Hospices civils de Lyon et du Centre Hospitalier St-Joseph- St-Luc.

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L'évaluation des besoins en collaboration avec la pharmacie doit avoir été prévue avec la constitution des réserves indispensables.

Il serait utile de sensibiliser l'industrie pharmaceutique à ces problèmes.

En conclusion, on doit préconiser la constitution de groupes de travail multidisciplinaires pour rédiger et actualiser les protocoles, procédures et listings de personnel et de matériel.

Des formations théoriques et des exercices pratiques doivent être organisés.

Il est capital d'être conscient que les difficultés pratiques concernent autant le moyen et le long terme que l'accueil initial.